lomig
Bonjour,
pour promouvoir le bépo, j’ai le sentiment que ce serait pas mal de commencer auprès des lycéens, car c’est à cet âge que l’on commence à dactylographier des textes de quelques pages, par exemple pour des devoirs dans les matières littéraires.
Je me demandais si dans la communauté, il y avait des expériences auprès de ce public. Je pense à des actions particulières auprès d’un lycée, via sa communauté éducative ou son administration, ou alors auprès du ministère de l’éducation nationale.
Cause de ce premier message sur ce forum, l’idée suivante m’a frappé hier: pourquoi ne pas organiser un petit concours d’apprentissage du bépo dans le lycée de mes enfants ? Quels seraient les ingrédients pour que cela prenne ? Je vous laisse réagir :-)
J’ai personnellement commencé en janvier 2014, basculé en février, dépassé ma vitesse antérieure en mars/avril, et suis très satisfait aujourd’hui de ne plus du tout regarder mon clavier azerty et d’en être à 60 mots/mn sur des textes simples. J’ai auto-appris essentiellement avec le Dactylotest de Tazzon complété d’Amphetype nourri avec les classiques du XIXe pêchés sur Wikisource.
Lomig
Mimoza
Salut,
Je n'ai pas souvenir d'une expérience envers ce public.
Je pense que pour que ça ai une chance de prendre il faut que TOUT les postes accessible aux élèves passe à cette disposition, ou au minimum le PKL installé. Sinon on aura un taux de conversion proche de zéro. Si les profs si mettent ça aiderais aussi. Il faudrait même sensibilisé d'abord les prof avant les élèves, sans leur adhésion ça ne pourras fonctionner.
Le lycée est déjà trop tard a mon avis. Ils touchent a un clavier au collège, c'est là qu'il faut aller, ne pas leur laisser le temps de s'habituer a une autre dispo. Le changement sera mal accepté sinon.
Enfin c'est tout un programme, mais si tu fait une présentation on est toujours preneur des retours ;-)
PS : Je t'ai passé en tant que membre pour que tu puisses poster des liens et accéder à la messagerie.
Elivagar
J'ai un neveu qui, pour de lourds problème de dyslexie, s'est vue autorisé l'accès a un PC au collège pour prendre ses notes.
Pour apprendre a taper au clavier il a été formé par un ergothérapeute. Cet ergothérapeute lui a apprit l'AZERTY , j'ai expliqué le BÉPO a sa mère (ma sœur) afin de savoir pourquoi ne pas utiliser le BÉPO. L'ergothérapeute ne connaissait pas.
S'il y a des personnes a qui il faut présenter la BÉPO mais aussi les innovations en terme d'interface avec un PC, c'est bien eux. Ils sont en contact avec des personnes avec des handicaps très divers et malgré que cela soit leur cœur de métier ils ne doivent pas faire de veille technologique sur le sujet. Je n'ai pas d'institut de formation à l'ergothérapie dans ma région pour présenter le sujet aux étudiants mais je pense qu'ils peuvent être un maillon dans l'évolution du clavier et du BÉPO.
Mimoza
Très bonne suggestion, mais je ne sais pas si faire des intervention dans ce genre de formation est facile et possible
SubS0mn1ak
Bonjour,
je suis professeur en lycée (SES), utilisateur de bépo depuis un petit moment maintenant.
Je ne veux absolument pas être décourageant, mais simplement donner mon sentiment (qui oscille entre ambition partagée et franche rigolade).
Ce n'est que mon opinion, et je ne prétends aucunement détenir une quelconque vérité ici.
Il est malheureusement, je pense, très difficile tant de mettre en place ce genre de choses que d'obtenir un quelconque soutien (et je ne parle pas d'adhésion).
Du côté de l'administration, la réception peut être variable d'un établissement à l'autre, mais je pense que globalement, dans le public du moins, vous risquez de vous heurter à un « on a d'autres chats à fouetter », en version polie. À juste titre peut-être.
Du côté des professeurs, il faudrait un (des) utilisateur(s) pour mobiliser les élèves...
Je constate au quotidien tant l'absence d'appétence pour la chose informatique que la faible maîtrise de l'outil informatique de mes collègues. La plupart ont un rapport à ça très distant. Moins ils y touchent, mieux ils se portent. S'ils en ont une utilisation très instrumentale (rédiger des corrigés pour les élèves, des exercices et entrer en relation avec l'administration), je ne suis pas certain qu'ils soient pour autant prêts à investir une once de leur temps dans l'apprentissage d'une disposition de clavier si ergonomique soit-elle. Ce public ne me semble malheureusement pas très réceptif aux problématiques informatiques, aux histoires de standards, etc. De là à ce qu'ils fassent des exercices...
La question word versus libreoffice est à ce titre parlante. Sur les postes informatiques de la salle des profs de mon bahut, les deux sont disponibles. Je constate que la plupart des documents sont rédigés en format word. Quand je discute parfois de ces questions avec certains, chacun est d'accord sur le fond, par contre, en pratique...
J'ai par exemple laissé trainer l'appel pour l'utilisation de formats ouverts dans l'éducation nationale, qui circule en ce moment, sur les bureaux des postes de la salle des profs. Quelques heures plus tard, les fichiers étaient dans la corbeille...
Détenteurs d'un savoir à transmettre, les professeurs sont pour la plupart des personnes ayant un rapport très distant (je parierais que beaucoup ne considèrent même pas que cela puisse entrer dans le champ du savoir et avoir un quelconque intérêt) à l'informatique (outil qu'ils ont du adopter tant bien que mal pour les plus anciens) et des habitudes fortement boulonnées. Peu seraient prêts à investir, à mon sens, dans quoi que soit en rapport à cela. Quant à l'ergonomie, ils ne sont pas assez utilisateurs pour y être véritablement sensibles. Et si vous trouvez un(e) collègue prêt(e) à consacrer un peu de son temps libre à cela, vous êtes chanceux.
Du côté des élèves, le problème est différent. Ils sont grands consommateurs d'informatique et passent beaucoup de temps devant leurs ordinateurs (ou tablettes et smartphones). Mais ils ne sont que consommateurs, comme pour le reste. Leur curiosité est nulle.
Ils n'ont aucunement conscience de l'existence d'alternatives en matière informatique. S'il fallait leur proposer quelque chose, je doute peu qu'ils soient sensibles à la disposition du clavier. À 17 ans, l'ergonomie... :rolleyes: Cela implique également de faire des efforts au travers d'exercices, de consacrer du temps...efforts/exercices/lycéens...je vous laisse faire le lien. Ils sont je pense plus sensibles au côté logiciel que matériel (hormis bien sûr pour le « gamer » mais là on parle de carte graphique et de claviers à néons...)
En tant qu'utilisateur de GNU/Linux, je me pose la même question concernant Linux. J'envisage d'en faire une présentation sympathique, sur mon temps libre.
Je n'ai pas d'ordinateur portable pour le moment, donc je ne peux pas le faire. Mais je me demande aussi si la meilleure méthode auprès de ce public, tant pour linux que pour le bépo, n'est pas encore d'utiliser la chose en classe, l'air de rien. Contrairement à quelque chose qu'un adulte proposerait, je pense que cela pourrait susciter une curiosité sincère de la part de certains élèves. Une fois que la curiosité est là, les choses deviennent plus simples : il est possible d'expliquer en se montrant accessible, si les questions viennent spontanément, sans contraindre ni dévaloriser un autre choix qu'ils pourraient faire.
Est-ce qu'au final, il ne faut pas leur montrer une alternative globale et non contraignante : GNU/Linux, logiciels libres, bépo, tout cela d'un seul tenant ?
Plus généralement, je pense que l'enjeu autour de la communication sur les thèmes informatiques, comme dès qu'il est question de standards techniques ou de paradigmes intellectuels, est simplement de donner de la visibilité en étant soi-même un utilisateur. Normaliser et banaliser plutôt que de « proposer » et inciter. Ne pas tenter de leur faire penser que c'est mieux : qu'ils le constatent eux-mêmes.
La signature de mes courriels indique que le message est rédigé en bépo sur un système libre et envoyé via un serveur utilisant des logiciels libres. J'ai un envoi collectif à faire à mes élèves. Peut-être ferai-je mouche, sur un aspect ou un autre.
Bref, c'est une question intéressante qui est posée ici, et je n'hésiterais pas à faire un petit retour si jamais je tente une communication « l'air de rien » sur le sujet.
Par contre, côté mise en place de quelque chose de collectif dans le cadre institutionnel, je ne pense ni que ce soit efficace, ni que ce soit possible.
Et vos enfants lycéens ? Quel rapport entretiennent-ils à cela ? Se sont-ils mis au bépo eux-même ? Il y a peut-être un début de réponse des personnes concernées, voire, pourquoi pas, des agents de diffusion beaucoup mieux placés que nous, professeurs et parents !
(\modevieuxprof{on}
Et au passage, j'aimerais autant que mes élèves de terminale sachent pondre une phrase lisible sur papier avant qu'on les pousse à changer de disposition de clavier 😃
\modevieuxprof{off}
BullCheat
Bonjour,
Je m’excuse d’avance pour le déterrage.
Je suis utilisateur du BÉPO depuis maintenant 2 semaines (sur tmx).
Quand mes amis (lycéens) ont vu « le truc », ils ont d’abord été passionnés (« Wooaahh », « C’est génial », …), mais c’est au moment de leur proposer l’apprentissage du bépo qu’on obtient des « bof », « j’ai un dm à finir ».
Le seul que j’ai réussi à convaincre a fini par abandonner au bout d’une semaine (« bépodactyl c’est chiant on te dit toujours de recommencer ! »).
En plus, ils peuvent trouver ça moins utile, on est né dans des "Ecole", "Ca m’intéresse", "Oeufs", … l’argument typographique est presque ignoré.
Enfin voilà, je voulais juste vous dire que pour motiver un lycéen, je pense que la meilleure solution reste encore qu’il trouve par lui-même (prof qui l’a, par hasard sur internet, signatures, clavier physique…) sans trop l’inciter, juste lui expliquer le truc. Et faut pas tomber sur un fait-néant (50% de la populace lycéenne).
Mimoza
Pas de soucis pour le déterrage tant que ça enrichi le sujet.
Ce que tu souligne est en effet le frein principal dans les écoles. Et pour faire bien, il faudrait que les PC en libre service aient cette disposition pré-configurée. Ce qui n'est pas gagné. L'argument typo n'est surement pas le meilleur pour les écoles (sauf pour les profs), mais «tu vas savoir taper sans regarder le clavier» est souvent bien plus convainquant.
Personnellement j'ai fait mon apprentissage avec Klavaro, avec les stats et les graphiques c'est assez motivant de voir l'évolution de l'apprentissage. Les exercices progressifs sont aussi assez bien fait pour ne pas se décourager tout de suite.
Les élèves les plus susceptibles de s'y intéressant vraiment sont, AMHA, les «bon» ou les «geek», dans le premier cas ça leur donne un défi à relever et pour les second ça les rends encore plus «geek». Les approcher par le sentiment de fierté est un bon moteur de motivation.