Saura-t-on s'entendre sur la rangée de repos idéale, sur la méthode de saisie (répartition doigt/touche) qui en découle ? Sans, on ne peut pas faire de carte d'accessibilité.
Il faudrait reprendre ou développer from scratch un outil similaire aux
duels d’accessibilité afin de récupérer le plus de retours utilisateurs différents possibles. En plus de ces duels, ce serait intéressant que l'outil propose un moyen de pouvoir quantifier nos performances physiques max (capacités). Ça n'a pas été fait pour bepo : on a pris pour acquis les règles de M. Dvorak. Je pense aux roulements de doigts intérieurs/extérieurs/répétition d'une même touche/changement de rangée, etc. Il suffit de récupérer des temps de frappes pour valider ces règles théoriques (par exemple tout simplement mesurer des tsrn tsrn tsrn contre nrst nrst nrst pour les roulements). Même si ça ne fait que confirmer les règles connues, on aura des données plus utiles que les simples règles énoncées, avec quelques chiffres en plus pour chaque règle : un roulement vers l'intérieur peut se faire 10/50/200 % (?) plus rapidement que vers l'extérieur ; l'index peut taper la même touche x fois par seconde alors que l'annulaire le fait x fois moins vite, on enchaine plus facilement index puis majeur que index puis annulaire, etc…
La carte d'accessibilité des touches est intimement liée à la méthode de saisie choisie. On pourrait demander à tout l'monde son ressenti pour différentes méthodes et tenter de générer une cat « globale » mais ça ne me parait pas pertinent : certaines touches avec une accessibilité nulle pour une méthode de saisie « classique » récupéreront une accessibilité notable avec la méthode de lawrent par exemple (qui utilise la rangée du haut comme rangée de repos), et inversement…
Plutôt que de se baser sur le ressenti uniquement, on peut aussi se baser sur des statistiques de frappe d’utilisateurs expérimentés (je pense aux statistiques par touches et par doigts existantes dans certains logiciels de dactylo). Si l'on retrouve des performances similaires entre les utilisateurs pour certaines touches ou certains doigts, elles ne sont surement pas subjective et résultent probablement de l'accessibilité des touches elles-mêmes (ie. une image de la cat plus basée sur la pratique et moins la quantification d'un ressenti).
Côté homerow, je repensais au fait que logiciel québecois de dactylographie Taptouche propose dès le début de l'apprentissage deux rangées de repos différentes (nommées méthode Gregg et La Salle) : l’une est basée sur auie tsrn, l'autre sur aépe tdln (je ne sais plus quel nom est associé à quelle méthode, je n'ai jamais trouvé l'origine de ces noms, il faudrait contacter l'entreprise). La
méthode « japonaise » qui tient plus compte de l'écartement des bras et où les mains viennent se poser sur le clavier « de l'extérieur » utilise les pouces (ressemble à celle de lawrent) et elle a une rangée de repos sur trois lignes, bépi[x] [n]huio (avec entre crochets la position de repos des pouces) et sa répartition doigt/touche est fort différentes des colonnes classiques…
Comme pantoufle se veut optimisé pour les claviers ergonomiques pour lesquels la méthode de saisie doigt/colonne a tout son sens : on risque de finir avec une homerow et une méthode de saisie « classique »… Et le serpent de se mordre la queue.