Philippe a écritsinma a écrit
LeBret a écrit
De plus les exemples que tu donnes sont faux : il est impossible de déterminer à 100% la prononciation de la lettre « T » (ce dont je parlais) ni même de la syllabe « TION » (ton interprétation de mon message) sur la seule base de l’orthographe.
« mentions » : /mɑ̃.sjɔ̃/ ou /mɑ̃.tjɔ̃/ ?
Les deux ! Mais pour cela il faut accéder au niveau grammaticale :
des mentions : /mɑ̃.sjɔ̃/
nous mentions : /mɑ̃.tjɔ̃/
L’usage du T cédille est donc parfaitement pertinent.
Pourtant il est tout à fait possible de déterminer avec justesse la prononciation de ces deux mots avec le contexte (le verbe ne se baladera jamais tout seul, contrairement au nom — dans les autres cas on a le contexte qui est largement suffisant pour déterminer la prononciation).
Mais en fait après réflexion c’est pas si idiot que ça, seulement je trouve la mise en pratique foireuse. Ce changement ne passerait jamais auprès des gens (mais ça tu l’as bien compris comme le laisse suggérer la suite de ton commentaire), sans compter les problèmes informatiques derrières.
Si on veut rendre l’orthographe du français plus simple, il faudrait peut-être, plutôt que d’ajouter une nouvelle façon d’écrire le son /s/ entre deux groupes de voyelles (ss, parfois c, ç, et maintenant ţ), utiliser ss (comme dans discussion/discuter). Et pour les autres de toute façon on remplace -er par -ation ou similaire, du coup que ça soit -ation ou -assion ça ne ressemblera pas plus ou pas moins aux mots de la même famille.
Ca ne pose pas non plus de problème majeure de déterminer de facon certaine la prononciation d'un 'c' sans sa cédille en fonction du contexte. Ce n'est à cause de l'habitude de le voir que ca peut paraître bizarre et un poil plus difficile de le lire sans, mais le contexte est tout aussi efficace pour en déterminer la prononciation.
Personnellement, j'aime autant utiliser la cédille (sauf dans ce petit message pour montrer qu'il n'y a pas vraiment de confusion) puisque le bépo le permet aussi facilement.
Je pense que c’est un peu plus facile pour les -tion en fin de mot puisqu’on sait relativement facilement si c’est un verbe ou pas, par contre il est plus difficile (ou en tout cas moins immédiat) de savoir si l’infinitif d’un verbe ou un mot voisin possède un c qui se prononce /s/.
Pour être honnête, on pourrait se passer totalement du ç (on pourrait par exemple écrire persevoir, du coup «je persois» se lit sans difficulté). De même, il me semble logique d’éliminer les cas où le t se prononce /s/ en remplaçant le t par une lettre qui se prononce habituellement /s/. Les lettres qui peuvent se prononcer de plusieurs façon, c’est un vrai problème en français, et quelque soit les solutions (cédille ou… ne rien faire).
Philippe a écrit
En ce qui concerne les espaces insécables, il me semble que je les utilisais en général lorsque je vivais en France, mais j'en ai maintenant un peu perdu l'habitude. D'ailleurs, il me semble que je pouvais aussi les faire explicitement sur mon clavier Azerty (à l'époque) en utilisant le même Shift+espace.
En azerty sous GNU/Linux, il semblerait que ça soit en altgr+maj+espace.
Philippe a écrit
Et par ailleurs, étant également programmeur, cela fait partie des quelques points qui me posent parfois problème, mais ça reste très rare. Mais il me semble bien que cela arrivait également à l'occasion avec mon clavier Azerty. Je n'ai pas le souvenir que ça n'ait commencé qu'avec mon passage au bépo.
Le problème m’arrive très rarement également, mais si ça me gênait vraiment j’aurais depuis longtemps changé. C’est pour les gens qui débarquent, qui risquent de tomber sur le problème (ou pas mais bon, s’ils utilisent le bépo tout le temps un jour où l’autre ça peut jouer de mauvais tours).
Philippe a écrit
Au final, je regrette bien plus le très grand appauvrissement de l'orthographe en général, et l'incompréhension par les gens qui font la confusion entre «ses», «ces», «c'est», «sait» et j'en oublie peut-être, pouvant utiliser n'importe lequel à la place d'un autre. Une simplification pourquoi pas, tant que le sens des mots n'est pas totalement perdu.
Malgré toutes les réformes de l’orthographe possibles et imaginables, et à moins de rendre tout ces homophones également homonymes, il y aura toujours des gens qui feront la confusion.
Philippe a écrit
Les espaces insécables, je sais bien qu'ils font partie de la typographie, mais je ne vois pas grand monde se poser la question de leur utilité ou inutilité ou quoi que ce soit. 🙂 À moins de travailler dans l'édition… ou dans la programmation ! 😃
C’est bien tout l’intérêt du débat, remettre en cause ce qui semble immuable.