Bonjour,
Laërte a écritLa chose qui me gêne est que le bépo a été conçu pour la langue française, et n'est donc pas optimisé pour d'autres langues, tel que l'anglais ou l'allemand.
Si tu regardes
la fréquence des caractères, il y a des similarités importantes entre les langues européennes. Elles alternent toutes aussi forcément les voyelles avec les consonnes.
Donc à mon avis, même si le Bépo est destiné au français, il peut être une meilleure base pour d’autres langues que le Qwerty local… sauf pour les caractères qui n’existent pas ou sont peu utilisés en français, qui peuvent être pénibles à produire : ö, í (trois touches pour les obtenir), w (mal placé)…
Laërte a écritJ'avais donc l'intention d'apprendre la disposition Dvorak et l'équivalent allemand, en me disant que puisque X11 me permet de switcher très facilement de l'un à l'autre, ça ne pouvait être que bénéfique sur la mémoire et l'entrainement de mon cerveau à ce genre de tâche, sans compter que je disposerai d'un clavier optimisé pour la langue que je suis en train de taper en permanence.
Qu'en pensez-vous ?
Ce serait quand même très lourd au niveau apprentissage !
Certains qui ont appris le Bépo en basculant complètement dessus disent avoir oublié l’Azerty !
Pour ma part, j’ai continué à utiliser l’Azerty (je ne pouvais pas me permettre professionnellement de le perdre), mais l’apprentissage a été sensiblement moins rapide que pour ceux qui ont basculé d’un coup ; d’autres témoignages vont dans le même sens.
D’ailleurs, si je n’ai pas tapé en Azerty pendant en temps assez long, je peux avoir besoin de regarder les touches au moins pendant un certain temps pour que ça revienne.
À ce sujet, il y a la question du basculement.
La mémoire musculaire mise en œuvre pour la frappe à dix doigts intervient à un niveau quasiment subconscient. C’est presque magique : on pense à une lettre, et elle arrive à l’écran.
Pour le basculement, c’est quasiment pareil : habituellement, si je suis sur un des mes claviers, je tape naturellement en Béop et si je suis sur un clavier pas à moi, en Azerty. Je pense que tu pourrais acquérir le même genre d’automatisme avec les langues.
Le problème, c’est quand ça rate (notamment quand on se trouve dans un contexte inhabituel)… Là, il est difficile de changer de disposition par une décision consciente. À force de regarder le clavier pour repasser en Azerty, j’arrive maintenant à repasser en Azerty en baissant les yeux vers le clavier. Tandis que pour repasser en Béop, je relève les yeux et je vocalise les lettres dans ma tête.
Mais si tu apprends en dernier, par exemple pour l’allemand, une disposition que tu utiliseras moins, ça pourrait être difficile d’y repasser et nécessiter un support visuel (marquage des touches, carte de la disposition imprimée…).
Enfin tout ça pour dire qu’utiliser plusieurs dispositions est possible… mais pas forcément immédiat.
À l’opposé, tu pourrais partir sur une disposition unique, quitte à en adapter une pour avoir un compromis par rapport à tes utilisations. Par exemple, à partir du Bépo, échanger les guillemets français et les chevrons pour l’informatique, mettre w à la place de ê pour l’anglais et le tréma à la place du w pour l’allemand. Symétriser AltGr permet de récupérer de bonnes positions en AltGr pour caser par exemple des caractères utilisés en informatique (pour l’informatique, on n’a pas besoin de taper aussi vite que pour une langue naturelle, et une bonne position en AltGr est plus confortable qu’une mauvaise en accès direct).
Entre les deux, tu pourrais aussi prendre une base commune pour les caractères communs et dériver le reste de la disposition en variantes différentes pour chaque usage. Par exemple, à partir du Bépo,
– pour l’informatique : les chevrons à la place des guillemets français, $ à la place d’€ (je passe sur les autres caractères, c’est juste pour l’exemple), enlever l’espace insécable de Maj+Espace (ça évite des surprises) ;
– pour l’anglais, w à la place de ê ;
– pour l’allemand ä, ö, ü et w à la place de à, é, è et ê ;
D’un sens, ce serait moins optimisé que trois ou quatre versions vraiment adaptées à chaque usage, mais tu serais plus facilement performant dessus, tout en évitant en très grande partie les difficultés d’apprentissage et de basculement et sans avoir la pénibilité d’une disposition unique pour atteindre certains caractères réservés à un seul usage.
Si tu ne peux pas arriver à quelque chose de satisfaisant avec une disposition unique, c’est peut-être la direction à prendre.
Mimoza a écritPour la programmation … je fait ça toute la journée et franchement a part si tu fait du XML, HTML la dispotition est déjà pas mal et toujours mieux que l'QW/AZERTY,
Enfin pour moi qui fait du shell et du Perl, la position de $ (préfixant les variables dans ces langages) est éliminatoire.
Mimoza a écritmais il est vrai que le Dvorak a un léger avantage de ce coté.
Il y a aussi le
Programmer Dvorak, dont la principale différence avec le Dvorak est de mettre les symboles utilisés en programmation en accès direct plutôt que les chiffres (alors que curieusement, certains veulent remettre les chiffres du Bépo en accès direct pour la programmation !).
Mimoza a écritRegarde du coté du Béop qui a été réfléchi pour l'admin sys et la prog.
C’est l’exemple d’une disposition unique (bon presque, j’ai fait une légère variante récemment par rapport à l’espace insécable), compromis entre les usages. C’était aussi l’occasion de montrer les possibilités que peut offrir l’AltGr symétrique, notamment améliorer l’usage en programmation sans pour autant sacrifier l’adéquation au français (l’apostrophe typographique et ù sont même en accès direct).
Laërte a écritSi le bépo fait l'affaire, je m'en contenterai alors… ^^
C’est la question de la facilité contre l’exigence.
Le Bépo a l’avantage d’être présent nativement sous Linux et disponible pour Windows, Mac, etc. Si tu fais une (ou plusieurs) disposition(s) adaptée(s) à tes usages, il te faudra gérer ça toi-même. Est-ce que la différence de confort vaudrait l’effort de faire ça ou pas… c’est à toi de voir.