Meg a écritLe premier [problème] étant manifestement le manque d'audience. Avant même de refuser le changement, il faudrait déjà que l'utilisateur soit confronté au choix de l'accepter ou le refuser.
Ce problème se réduit justement grâce à ce travail autours de la norme afnor. En quelques jours il y a eu plus d’articles parlant de bépo qu’en un an (voire plus).
Meg a écritEnsuite la résistance au changement est très variable selon la situation de l'individu
Tout à fait et on peut la réduire en anticipant le problème.
Meg a écrit
— le désir d’être reconnu par un groupe / la peur de l’exclusion de ce groupe alors même que la personne sait que le groupe a tord.
Ça peut-être valable pour des truc comme la cigarette, par exemple. Mais je ne pense pas qu'un clavier d'ordinateur puisse avoir une dimension sociale suffisante pour avoir ce genre d'influence. Qui se préoccupe de savoir quel clavier utilise le voisin ?
On ne t’a jamais dit que tu as un clavier bizarre, voire un clavier d’aliens ? moi souvent.
L’expérience de Asch (à voir sur wikipédia ou mieux sur le site « Hacking social ») est simple : sur un carton il y a une ligne de référence et sur un autre 3 lignes repérées A, B et C de longueur très nettement différentes. On pose la question suivante à un groupe de 8 personnes (7 complices + la personne vraiment testée) : quelle ligne A, B ou C a la même taille que la ligne de référence ?
L’expérimentateur s’arrange pour que la personne testée réponde soit en premier soit en dernier.
Pour 70% des gens cela ne change rien, ils donnent la bonne réponse.
Pour les 30% restant, ils donnent la bonne réponse quand on les interroge en premier (ils sont capable d’estimer correctement la longueur d’une ligne). Mais quand ils répondent en dernier, il s’aligne sur la réponse du groupe qui est fausse (c’est la consigne donnée aux complices).
Si le conformisme peut influencer 30% de la population sur une simple estimation de taille de ligne, cela a forcément un effet sur le choix d’un clavier.
Meg a écritAprès l'utilisateur peut reconnaitre les avantages mais estimer ne pas avoir le temps de réapprendre la dactylo. Mais à ce stade ce n'est plus un problème de conformisme ou non.
Bien sûr, le conformisme n’explique pas tout. Il faut juste essayer que les gens ne renoncent pas à bépo pour de mauvaises raisons.
Meg a écritDe toute manière, les « farouchement opposé » retourneront leur veste pour peut que la proportion d'utilisateur de bépo dépasse un certain seuil.
Ce sera par conformisme 😛
Mais alors pourquoi avons nous franchi ce pas, aurait-on un profile non conformiste ? Possible, faudrait faire un sondage sur les utilisateurs du BÉPO smile
En ce qui me concerne oui 😃 Il suffit qu’on me dise que c’est un truc « bizarre » pour que j’essaye (bépo, typematrix, le vélo couché, l’espéranto…). Et j’ai conscience que c’est tout aussi irrationnel que le conformisme.
Meg a écritPour ma part, les arguments du type « 90% des utilisateur vous le recommande » n'ont jamais eu aucun effet sur moi. […]
Je me suis toujours demandé si les publicitaire se trompait complètement en nous prenant pour des cons, ou si ce genre de pub s'adresse tout simplement à un autre publique plus restreint et plus naïf, mais suffisant pour rentabiliser la pub.
Détrompe-toi. Les publicitaires ont non seulement de gros budgets pour faire une pub, mais aussi de gros budgets pour étudier le cerveau humain (au sens large) et voire ce qui marche et ce qui ne marche pas. Fais une recherche sur neuromarketing par exemple, c’est édifiant.
Autre chose le conformisme n’est pas de la naïveté. C’est simplement faire confiance à son entourage. Certains chercheur estiment que le conformisme est une des conditions nécessaires à la société. Et cette condition serait d’autant plus nécessaire que la société est complexe. Dans les sociétés dites primitives, chaque individu peut tout expérimenter par lui-même.
Meg a écritEnfin bref, faudrait déjà trouver un moyen pour que les gens sache que le bépo existe.
C’est justement ce qui change ces derniers jours. Nous recevons des demandes d’interview de la part de journalistes et pas seulement des spécialistes du domaine, mais aussi des journalistes grand public.
Il faut utiliser cette opportunité le plus possible.