Bonjour à tous,
À mon tour de vous conter mon histoire et mon rapport au BÉPO. J'ai 40 ans et je frappais en azerty depuis mon premier ordinateur (un Amstrad CPC 6128 avec lequel je faisais de la programmation en basique). C'était il y a une trentaine d'années. Pourtant, je ne suis pas du tout informaticien : je suis pianiste et romancier ! C'est en surfant par hasard sur le net que j'ai entendu parler du BÉPO… et de fil en aiguille, j'ai été très vite convaincu de son utilité. Parmi les critères décisifs, je pense qu'il y a eu l'historique d'un clavier historiquement mal foutu et générateur de TMS. En d'autres termes, savoir que je ralentissais ma frappe parce que M. Remington en avait décidé ainsi a été déterminant. (Un peu de politique, donc…) Le panurgisme intellectuel m'insupporte.
Il y a donc un an, j'ai décidé de changer. J'ai abordé le BÉPO comme lorsque j'apprends une langue étrangère : avec calme, méthode et patience. Mais dans mon cas, il y avait un challenge vraiment pas commun… en effet, j'ai changé le mapping de mon clavier
au beau milieu d'un roman que j'étais en train d'écrire ! Inutile de vous dire que j'ai un peu hésité au bout de quelques jours à abandonner, mais j'ai senti qu'en m'accrochant, la stratégie du «pas de retour en arrière possible» serait payante. Et j'avais raison. J'ai fini le livre avec un peu de retard, mais je ne regrette absolument rien. Le BÉPO est un apport fantastique.
Ma mère était sténo/dactylo et j'ai hérité de sa vieille machine à écrire sur laquelle elle a essayé de m'initier à la méthode Pigier lorsque j'étais minot. Je n'en garde que le souvenir d'un truc tortueux, difficile et pas naturel pour deux sous. En comparaison, le BÉPO est une frappe tellement logique, respectueuse du corps et efficace. J'avoue que je ne compte pas le nombre de mots que je tape à la minute. Au vrai, je me contrefous de cet aspect compétitif. D'ailleurs, même si au final le nombre de mots saisi en AZERTY ou en BÉPO était le même, je ne changerais rien – ce qui n'est pas du tout le cas, car j'ai vraiment augmenté ma vitesse. Pouvoir regarder les phrases se construire sur l'écran sans regarder ses doigts est un plaisir indescriptible (que je pensais réservé au pro… mais que diable, en tant qu'auteur, je suis moi aussi un «pro» !).
Un mot du matériel pour finir. J'ai commencé l'apprentissage sur mon MacBook air. Ça allait, mais seulement parce que je n'accordais que très peu d'importance à l'ergonomie de mon poste de travail. Après quelques promenades sur les forums, j'ai décidé d'acquérir un Typematrix. Résultat, j'ai doublé ma vitesse de frappe et découvert ce que le mot confort voulait dire. Le comble, c'est que cette évolution en a amené d'autres : j'ai surélevé mon écran (puisque je ne regarde plus mes mains) et j'ai acheté un fauteuil HermanMiller. Bref, le BÉPO s'est inscrit dans une chaîne ergonomique liée à mon activité bien plus que dans l'envie isolée de taper plus vite.
Maintenant, j'en parle autour de moi et sur mon blog (
https://www.etienneguereau.com/single-post/2016/09/19/Les-joies-du-BÉPO-)
Merci et bravo aux acharnés qui défendent et promeuvent le bépo.
Appo.
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EDIT ForkBomb : modification du lien pour qu’il soit cliquable 🙂
Modif' à 19h58 le 20 avril 2017