Ploum, dans ton article, il y a pas mal de raccourcis. Mais comment t’en vouloir? C’est impossible de résumer sans raccourcis l’histoire des civilisations. Mais sur le fond tu n’as pas tord. Et je suis d’accord que internet va bientôt changer le monde. Politiquement et en profondeur. Mais pour cela, il faudra que les gens s’approprient la technologie et ne se laisse pas aller aux solutions faciles des GAFAMs. Tout un programme. Sinon comme d’habitude ce sera toujours une poignet de gens qui domineront le monde. Une nouvelle génération certes. Mais une poignet qu’en même.
Plus proche de nous, et de ce forum. Je me demande ce que peux changer un clavier et une disposition ergonomique. Sur notre façon de penser, sur les normes technologiques, sur l’apprentissage de l’écriture, probablement moins sur la politique. Mais parfois les détails techniques déclenches subtilement et insidieusement des choses. (La voiture sur la nature par exemple.) Je reste songeur. Le débat est ouvert.
Ce livre de Thierry Crouzet à l’air intéressant…
En effet, la littérature est l’art le plus brut qu’il soit. Dans le sens où, il n’y a rien d’autre qu’un alignement de lettre. Rien de plus graphique qui pourrait perturber la perception sensible des humains.
Et pourtant, il y a bien un je ne sais quoi qui influence l’artiste. (Un «je ne sais quoi» car je ne suis en rien écrivain. Je n’ai pas ce talent.) Le médium influence toujours le médiateur. Ce n’est pas les musiciens qui me contredirons sur ce point. Nietzsche, le disait déjà lorsqu’il s’est mis à écrire avec la boule de Hansen (première machine à écrire opérationnelle et commercialisée).
Voir cette article Wikipédia.
À propos de la boule de Hansen, je fais une parenthèse. Il est frappant de voir que la disposition que Hansen avait choisi était assez proche du Dvorak. Les voyelles à gauche, les consonnes les plus utilisés au centre de la boule.
Avec l’informatisation de l’écriture, il est devenu possible à l’écrivain de jouer avec les polices de caractère, les tailles, les couleurs. Ils ont la possibilité de jouer directement les typographes. Cela pourrait pourtant jouer sur l’ambiance de ce qui est écrit. On le voit souvent en bande dessinée. Les écrivains sont sans doute trop attaché à la pureté du texte pour jouer sur ça. Pourtant, je suis persuadé qu’à partir du moment où une chose est possible, elle fini toujours par arriver tôt ou tard.
D’ailleurs, je ne serais pas surpris de voir un jour un écrivain écrire en incorporant des émojis de-ci delà. Après tout, les émojis remplacent allégrement le point d’exclamation et donne une palette d’émotion bien plus grande. Mieux que cela, ça remet du non‑verbale dans le verbale. Je pense que ça serait là une expérience aussi intéressante, que scandaleuse. Je vois déjà les pseudo‑intellos en tout genre dirent que toutes les valeurs se perdent, que la décadence a commencé, etc.