J'ai discuté avec Mary Weber, et pour un autre cours j'ai extrait un « 3 Questions à » sur l'histoire du Typematrix.
http://fabien.js.free.fr/index.php/typematrix/
Je lis beaucoup sur l'écriture au clavier. Je recherche activement un document qui me semble fondateur, un papier de T.Salthouse, de 86…
Notez aussi cet article récent de la BBC :
http://www.bbc.co.uk/news/technology-10925456
Je pense contacter le gars à la fin, à propos de la reconnaissance vocale.
Comme toujours, s'il vous vient des idées, n'hésitez pas. J'avance pas mal de mon coté.
Je colle ici le 3QA, pas la peine que vous alliez sur le blog :
Trois questions à Mary Weber, co-fondatrice de Typematrix™, un fabricant de clavier pour ordinateur à l'allure atypique. Histoire d'une informatique alternative.
– Comment en êtes-vous arrivé à un clavier aussi particulier que le Typematrix ?
MARY WEBER : En 1998, Henri Weber essayait de trouver un meilleur design, un qui serait plus adapté aux mains et aux doigts que le design centenaire que tout le monde utilise. Il a vite été intéressé par l'idée de remettre les touches en colonnes, plutôt que décalés. Il a commencé à faire des essais de clavier, les découpants à la scie et recollant les touches sur une planche, pour essayer différents agencements. En 1999, il avait abouti à un design qu'il pensait bon pour simplifier la frappe. Ce n'est que plus tard, quand un spécialiste de l'ergonomie nous a contacté, que nous avons réalisé qu'il serait considéré comme « ergonomique ». Nos cliens se mirent bientôt à nous dire que leur inconfort et leurs douleurs étaient soulagés grace à notre clavier.
– Le Typematrix 2030 est aussi le seul clavier a pouvoir être recouvert d'une skin, une peau de plastique interchangeable : pourquoi cette particularité ?
MARY WEBER : À l'origine nos claviers était surtout prévus pour des utilisateurs Qwerty et Dvorak (une disposition différentes pour les lettres sur le clavier), et les touches étaient imprimées avec des deux dispositions. Nous décidâmes ensuite de séparer les deux, car le double-lettrage gênait trop de gens. Mais il beaucoup de gens utilisaient les deux, et nous ne voulions pas qu'ils aient à acheter deux claviers. Une fois de plus, Henry a eu une idée : créer une « skin », une peau plastique, imprimée d'une disposition, qui pourrait se placer sur le clavier et rendre celui-ci utilisable dans différentes dispositions. Nous fîmes alors le lien avec des compagnies Suèdoises, qui dévellopaient alors la disposition Svorak, pour la langue suédoise. Notre fabricant n'accepte pas de commandes de moins de 1000 pièces, mais nous savions qu'à l'époque il n'y avait pas 1000 acheteurs potentiels de Svorak ! Nous faisons donc depuis des skins en différents languages et dispositions, et les gens ont le clavier qu'ils veulent. Les skins ont aussi l'avantage de protéger les mécanismes du clavier des liquides et de la poussière, alors ils sont plutôt merveilleux.
– Quel ont été les obstacles à surmonter pour créer vos claviers ?
Avec de la chance nous avons trouvé une entreprise en Chine qui accepta de produire nos claviers. Nous n'avions pas l'argent ou de support financier, mais ils produisirent généreusement le premier modèle pour nous. C'était le 2010. Nous en fîmes faire 200, les vendîmes à 200 personnes de par le monde, et reçûmes des réponses comme quoi les gens soient l'adoraient, soit le détestaient. C'était 50/50. Henry traversa sa première grosse dépression à ce moment-là ! Ensuite, en se réveillant à 3h du matin un beau jour, il découvrit la solution pour un second design. Mais cela impliquait demander à l'entreprise chinoise de refaire un tout nouveau moule pour un tout nouveau clavier. Hardiment, il présenta le problème au gérant de l'entreprise. Heureusement celui-ci accepta. Ce fût le 2020, que nous avons et vendons toujours. En tout, nous avons fait environs 30 voyages en Chine pour créer et mettre au point nos claviers, et c'était déjà très couteux. Communiquer avec une entreprise chinoise a été difficile car très peu de gens parlaient anglais à l'époque.
– Craignez-vous la concurence ?
MARY WEBER : Étant donné que nous sommes une minuscule entreprise, nous essayons juste de prendre soin de nos clients et des commandes qui arrivent. Nous ne surveillons pas les autres claviers qui arrivent. Nous ne voulons pas nous sentir « menaçés » par qui que ce soit. Si quelqu'en veut passer par le processus de création et de production d'un autre design, très bien, allez-y ! Il y a encore trop de gens dans le monde qui utilisent encore le vieux et bancal clavier standard.