Je pense en effet que vouloir convaincre à toute force de suite est contre-productif. Mais faire retenir qu'il existe mieux et que ça s'appelle Bépo, c'est déjà beaucoup.
tazzon a écritl'argument qui tue : « de toute façon j'ai pas envi de me casser la tête pour ce que je fais avec le clavier ».
Pour ça j'ai bien une parade : «Tu l'utilise comment ton ordi? ». La plupart du temps, mon interlocuteur utilise son ordinateur plus souvent qu'il ne le laissait entendre. L'ennui, c'est que pointer ce genre de fait peut se retourner contre le prosélyte. En effet, les remarques du style « oui mais moi c'est pas pareil » traduit souvent une dissonance cognitive, née de la contradiction entre les connaissances passées et la nouvelle qu'on nous présente. Ma parade aide à mettre cette dissonance en évidence. Mais comme les gens n'aiment pas avoir tord (ce serait perdre la face), le leur prouver risque provoquer une réaction de rejet viscérale (un passif-agressif « oui-oui », un sourire condescendant, ou une saute d'humeur).
Je crois que le danger numéro un, c'est de dire directement que l'Azerty est pourri : bien que ce soit indiscutablement vrai, le dire ainsi stigmatise les
utilisateurs de l'Azerty (quand on dit « Ton outil pue », les gens ont tendance à entendre «Tu pue » tout court). C'est pour ça que j'aime beaucoup le pitch de Joan : il se focalise sur les aspects positifs, sans donner l'occasion aux gens de s'offenser. Et surtout, ça remplit bien son rôle de simple accroche. Après ça les gens connaissent, et les intéressés iront voir.