Hubert a écritAyant d'ÉNORMES difficultés avec l'orthographe, qu'en outre cela m'a valu d'être mis au pilori des formations professionnelles, pour moi l'ascenceur social est resté bloqué au moment de l'orientation du CM2, direction voie de garage…
Comme je te comprends ! Je crois que je n’ai jamais dépassé le 2/10 en dictée. Sauf la toute dernière dictée de ma « carrière » : la maitresse avait prévenue qu’elle n’aura pas le temps de corriger les copies avant le conseil de classe et que du coup la note ne compterait pas dans la moyenne annuelle. J’ai eu 9/10 et un camarade qui a toujours eu 0, a obtenu 8/10.
En nous rendant les copies, elle nous a dit (je me souviens encore !) : « en fait, vous vous moquez de moi depuis le début de l’année, c’est ça ? »
Sinma a écritD’ailleurs s’il y en a qui sont intéressés par mes travaux (j’hésite un peu à utiliser ce terme vu l’état d’avancement), qu’ils me contactent!
Je suis preneur !
Hubert a écritDans la douleur de l’apprentissage accordez moi le plaisir solitaire de me faire plaisir là où tous les azertistes sont largués.
L’azerty est paradoxale dans le sens où il nous oblige à taper une faute pour que l’ordinateur puisse la corriger. Je suis surpris que tous ceux qui s’inquiète de l’effet des SMS sur l’orthographe des élèves, ne s’en soit jamais rendu compte.
Mimoza a écritCertes il faut une langue européenne, simple, logique et apatride mais je me demande si l'espéranto convient. Le fait d'adopter un langue apatride doit en toute logique mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Hors l'espéranto n'est pas si neutre que ça, elle se base énormément sur des mots latin et son alphabet n'a pas de glyphe non latin , donc la France, l'Espagne l'Italie et la Roumanie auraient un avantage certain, ce qui n'est pas le but à la base.
D’abord il savoir quel cadre on vise : européen ou international. Effectivement l’espéranto n’est pas totalement neutre si on a une visée internationale. Toutefois l’usage des caractères latins est largement répandu au delà des langues latines et même des langues européennes: les langues africaines utilisent presque toujours l’alphabet latin. Il y a bien l’alphabet N’ko pour les langues mandées, mais elles sont quand même très souvent écrite avec l’alphabet latin.
Les chinois aussi apprennent l’alphabet latin en même temps que les sinogrammes car c’est le seul moyen pour eux de connaitre la prononciation d’un symbole. (D’ailleurs il existe un petit groupe de chinois qui demande l’abandon des sinogrammes au profit du hanyu pinyin. Mais comme la prononciation d’un même symbole varie d’une région à une autre, cela remettre en cause « l’unité » de la langue et donc du pays).
Alors bien sûr cela ne tient pas compte du cyrillique, du grec, de l’arabe… mais la perfection n’existe pas et l’alphabet latin est le plus répandu.
Deuxièmement beaucoup de racines latines se retrouvent dans des langues non-latines. Par exemple le mot latin « aqua » a été adapté en espéranto en « akvo » (déjà le lien avec le mot français « eau » n’est pas si direct). En finnois (langue non indo-européenne) cela s’écrit « vesi » et se prononce « vessi » donc aucun lien. Mais il existe en finnois le mot « akvario » (aquarium) assez proche par la prononciation, l’écrit et le sens de « akvo ».
Troisièmement la langue ne se limite pas à un vocabulaire isolé : les mots ont un lien entre eux. Par exemple : cheval, étalon, jument, hongre, poulain, équin, écurie et même poney ou harde. C’est 9 mots ont en commun la même idée de cheval. Pour un chinois il doit apprendre 9 mots totalement différents. En espéranto cela donne :
ĉevalo, vir
ĉeval,
ĉevalino, eks
ĉevalo,
ĉevalido,
ĉevala,
ĉevalejo,
ĉevaleto et
ĉevalaro. C’est à dire un seul mot avec quelques affixes réutilisables dans bien d’autres cas. Je reconnais avoir pris un exemple un peu extrême, mais pour un chinois le lien entre « enfant » et « infantile » n’est pas évident à voir alors qu’entre infano et infana, il n’a pas de problème.
Cette souplesse dans la dérivation des mots permet de coller au mieux aux idées d’une langue. Par exemple il y a un proverbe chinois qui dit « fu fu, zi zi » (sans les indications de tons que je ne connais pas). En français cela donne « qu’un père se comporte en père, qu’un fils se comporte en fils ». La concision de départ est perdu car il n’y pas de verbe « se comporter en père » (un genre de « materner » pour le père). En espéranto il suffit de mettre le mot « père » à la forme verbale, (idem pour fils) et ça donne « patro patru, filu filo » Un chinois a un effort à faire pour le vocabulaire, mais pas sur « l’idée » de la phrase. Donc il peut facilement construire cette phrase, par ailleurs parfaitement claire pour n’importe quel espérantiste.
Mimoza a écritEn plus (avis tout personnel), l'utilisation d'accent n'est vraiment pas une bonne idée, autant prendre un autre glyphe
Les francophones ont souvent cet avis car en français il n’y a pas de lien fort entre l’accent et la prononciation. Combien de fois se demande-t-on « c’est un é ou è ? » En espéranto il n’y a de doute possible. Par exemple la différence ente C et Ĉ et la même qu’entre « tchèque » et « chèque ».
Hubert a écritPS : Je ne pratique pas l'éspéranto, mais quitte à apprendre une langue autant qu'elle ne contienne aucun piège graphique ou de prononciation.
L’espéranto n’a aucun piège de cette sorte car la langue est parfaitement phonétique. D’ailleurs il existe un greffon pour firefox (parolu) qui est un logiciel de génération vocale pour l’espéranto. Sa particularité par rapport à d’autres langues comme le français ou l’anglais est qu’il fonctionne sans dictionnaire de prononciation.
Sinma a écritFinalement, sur une note tout à fait différente, plus la langue est simple plus il est facile de traiter la langue par ordinateur (correction des fautes de grammaire, compréhension par l’ordinateur, et ainsi de suite).
Tout à fait : Parolu en est un exemple.
Mimoza a écrit@Laurent : Je viens de voir que certain mot (horst construction) peuvent avoir des lettres double (Vorttaro=Tare d'un mot / Vortaro=Dictionnaire), chose qui me parait illogique car nécessite de connaitre parfaitement l'orthographe des mots. Par contre je ne sais pas s'il y a une différence à l'oral.
Oui il y a une différence à l’oral. Les consonnes doubles se prononcent (comme en italien). Ici on dirait « vort’taro » (au passage c’est un jeu de mots, en pratique ce n’est pas utilisé). De plus si des consonnes doubles posent un problème (ambiguïté, difficulté de prononciation…) il est autorisé d’ajouter un « o » entre les parties de mots composés (c’est un peu un trait d’union oral) ce qui donne « vortotaro ».