Salut,
Oui, c'est pour ça que je disais « rien de très transcendant » dans mon premier message ; genre « rien de neuf sous le soleil ». Mais ce qui a fait « clic » dans ma tête, c'est qu'il me semble qu'on pense souvent à l'apprentissage intellectuel, moins l'apprentissage musculaire, qui lui est beaucoup plus long et nous parait moins relié aux apports du sommeil. Et grosso modo, pour l'apprentissage d'une chose tel que la disposition d'un clavier, on va nécessiter deux phases / étapes d'apprentissages. La première, celle qui permet de se souvenir consciemment de la position des caractères sur les touches. Celle-ci bénéficie de l'apprentissage nocturne en faisant passer l'information entre deux partie du cerveau, l'hippocampe, la RAM du cerveaux, et néocortex, le disque dur du cerveau. La deuxième, la mémoire musculaire, s’établira dans un second temps, et bénéficiera toujours des effets du sommeil, et permettra de convertir la saisie au clavier d'une activité pleinement conscience nécessitant l'usage actif du néocortex, à une activité automatisée, sollicitant les réflexes. Il me semble qu'on pense moins souvent à cette deuxième phase d'apprentissage, qui elle aussi nécessite son rythme d'acquisition à part entière. Surtout, je n'avais jamais mis en exergue tout cet enchaînement d'apprentissage multi-étapes, et le temps que cela requiert ; et qu'il peut donc être opportun de planifier un apprentissage sur le très long terme pour tenter de l'acquérir au moindre coût.
Je constate aussi que je n'ai actuellement que peu de travail d'apprentissage au niveau « mémoire musculaire ». Autant je cherche à m'améliorer sur la mémoire « des faits », via des techniques comme la
répétition espacée, autant le constat que je ne mettais pas à profit mon apprentissage musculaire m'a fait penser à cette approche de laisser le temps jouer à mon avantage, et de ne prévoir basculer vers une utilisation du Bépo qu'une fois les deux apprentissage réalisés et non de passer par la phase « frappe consciente » que je trouvais pénalisante et douloureuse. Surtout quand l'on veut pouvoir se libérer l'esprit à la réflexion sur le sujet sur lequel on se concentre et que l'on désire coucher à l'écrit. En gros, essayer d'écrire ce à quoi je pense alors que ma frappe n'est pas autonome et automatisée me pénalise dans mon flux de pensé, dans ma capacité d'abstraction. Je vais donc privilégier le moyen de saisie le moins coûteux à ce niveau là, et retournerai probablement à l'azerty dès qu'un tâche intense se présentera.
L'idée ici est de tenter d'éviter ce passage douloureux, conflictuel (et source d'échecs pour moi) et d'atteindre le plein apprentissage musculaire de la disposition ; et de voir si l'on peut basculer le l''une à l'autre des disposition du jour au lendemain, « comme ça » (ou presque, bien sur). Je n'ai aucune idée de savoir si c'est faisable d'établir de la mémoire musculaire via une pratique « légère et sans pression, mais régulière », et si cette pratique suffira à engager l'établissement des réflexes musculaires, mais c'est le questionnement même et l'intérêt même de cette expérience. Si ça marche pas, je serais toujours à temps de terminer cet apprentissage de manière plus active. Puis cela m'a donné un prétexte supplémentaire d'enfin passer au Bépo. 😉
Merci pour mon questionnement sur le décollage, cela me rassure.
Sinon, ma pratique ces derniers jours n'a pas été quotidienne, notamment car je ne savais pas vers quelle disposition aller, du coup, ça ne me motivait pas d'apprendre pour risquer de désapprendre ! J'imaginais pas que j'allais autant casser les neurones sur l'usage des pouces ! Je pense toucher à la fin de cette réflexion. Dès lors, mes pratiques vont pouvoir reprendre plus assidûment.