Bonjour Kemie,
Merci de ce retour !
L'un des pièges quand on apprend la dactylographie c'est de vouloir aller vite et donc de chercher à améliorer sa vitesse. Il ne faut pas. C'est la précision qui doit être privilégiée. C'est pourquoi il n'y a aucun critère de performance sur la vitesse. Qui plus est, un objectif de vitesse peut varier d'une personne à l'autre : pour un apprenant débutant en général atteindre 35 MPM est un but minimal mais certains plus confirmés chercheront à atteindre les 60, 80, voire 120 MPM ! L'essentiel est donc de trouver un rythme auquel on se sent à l'aise et les conseils pour bien apprendre sont quasi-unanimes : il faut se concentrer sur la précision, la régularité et le moins d'erreur possible, ce que rassemble la notion de performance dans l'application – quitte à sacrifier la vitesse.
C'est dans ce but qu'un professeur de dactylographie nous a suggéré de rajouter un métronome, ce qui a été fait. Ce n'est pas quelque chose que tout le monde apprécie (et je ne sais pas si cela présente des inconvénients en fonction de la dys–) mais d'après les retours que j'ai reçus, l'apprentissage — parfois avec des reprises d'exercices passés et donc par couche — a sû se montrer très efficace. Bien sûr, cela peut être frustrant, car cela oblige parfois à ralentir quand l'apprenant souhaite aller plus vite, mais ça laisse le temps au cerveau de s'adapter et de bien maîtriser là où il en est.
Il faut aussi savoir que l'apprentissage fonctionne par paliers, c'est-à-dire que l'on peut rester à une certaine vitesse pendant tout un temps sans voir de progression, et d'un coup il y a un déblocage. On se rend alors compte que l'on est à l'aise à une vitesse plus élevée sans avoir fait grand-chose de plus, juste en étant discipliné dans son entraînement. C'est tout à fait étonnant ! Apprendre n'est pas affaire de frustration, sauf lors de défis ponctuels, mais de plaisir, et donc d'émotion.
Je suis content que la coupe fasse son effet 🙂 D'ailleurs, le système « d'appréciation visuelle » pourrait être plus sévère, car en dessous de 90%, cela signifie que la régularité ou le nombre d'erreurs devient quand même assez importants mais l'appréciation cherche plutôt à être encourageante quand même (smileys qui restent souriants). En tout cas s'il cherche à obtenir la coupe, quitte à reprendre les exercices, ce n'est pas un mal ; il faut juste qu'il ne s'obstine pas trop s'il n'y parvient pas. On constate souvent qu'au début d'une session d'entraînement, tout se passe bien, mais au fur et à mesure, les erreurs deviennent de plus en plus fréquentes, sans parler des jours où l'on s'est levé du mauvais pied… Ce n'est pas étonnant : le cerveau fatigue tout simplement et son endurance varie d'une personne à l'autre. Tout le monde n'est pas un marathonien né et ce n'est pas le but, mais cela s'améliore généralement avec de l'exercice. C'est pourquoi il vaut mieux se contenter d'une vitesse moindre pour favoriser la précision. Parfois, suite à un temps d'entraînement, on se rend compte que l'on fait plein d'erreurs. Puis, après une pause plus ou moins longue à faire autre chose, on revient sur la page l'esprit plus vif, et tout se passe bien. C'est presque magique !
Je me pencherai prochainement sur l'interface, pour la rendre sans doute plus configurable du point de vue de la police, de l'image de fond et peut-être de l'âge. Il y a de quoi faire, mais si cela peut favoriser l'apprentissage, ce serait super. Améliorer l'ergonomie de l'application pour satisfaire plus de diversité et de sensibilité n'est pas simple, mais c'est un défi intéressant.
N'hésitez pas à formuler d'autres remarques ou suggestions au besoin ; je les accepterai avec plaisir !
Et souhaitez bon courage à votre fils : il va y arriver !