B Statistiques concernant les digrammes
1) Statistiques générales
On sent que cette catégorisation de digramme a été prise en compte lors de la conception du Bépo : les chiffres du FR-Godox sont quasiment similaires. Néanmoins, ce dernier compte
+13% de digrammes vers l'intérieur (que j'ai cherché à privilégier), et
-21,5% de digrammes utilisant le même doigt. En effet, ce sont ces digrammes qui sont les plus pénibles à taper.
2) Accessibilité des digrammes à une main
J'ai noté entre 1 et 9 tous les digrammes à une main. Un bigramme noté 1 est extrêmement simple à effectuer (par exemple deux touches adjacentes sur la ligne de repos, vers l'intérieur), un bigramme noté 9 est très difficile. Voilà un graphique présentant l'accessibilité de tous les digrammes :
70% des digrammes sont donc faciles à taper (catégories 1, 2 et 3), on monte quasiment à
90% en ajoutant les digrammes de catégorie 4 et 5 ! L'ErgoBépo est bien derrière, entre 15 et 20% à chaque étape, jusqu'à la catégorie 7.
Voilà d'autres statistiques qui peuvent expliquer ce résultat :
3) Doigts impliqués sur les bigrammes à une main
Les bigrammes utilisant des doigts adjacents ou un roulement entre l'auriculaire et l'index sont faciles, ceux qui utilisent l'annulaire et l'index sont moyens et ceux qui utilisent l'auriculaire et le majeur sont difficiles.
Si on compare ces données, on constate que les
3/4 des digrammes du FR-Godox se réalisent avec un roulement facile, alors qu'il n'y en a que la moitié dans le cas du Bépo. De plus, de nombreux digrammes du Bépo utilisent l'auriculaire et le majeur, comme par exemple AI, NS, PA, ND, AP, BI, etc. Il y en a
7 fois moins avec le FR-Godox :
4) Bigrammes à une main sur des lignes différentes et longueur des doigts
De la même manière, j'ai essayé de respecter la longueur des doigts pour les bigrammes sur des lignes différentes :
un digramme montant est d'autant plus facile qu'il se fait d'un doigt court vers un doigt plus long. À l'inverse,
un digramme descendant est d'autant plus facile qu'il se fait d'un doigt long vers un doigt plus court.
A l'évidence, cette règle n'était pas connue lors de l'élaboration du Bépo, puisque des digrammes très fréquents ne la respectent pas, comme OU, OI, IO, CH, etc. Le FR-Godox comprend 1,7 fois plus de digrammes qui la respectent, et quasiment
10 fois moins (!) de digrammes qui ne la respectent pas.